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ROSSINI 2018

PRESENTATION « ROSSINI»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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PRESENTATION CONCERTS « ROSSINI »

« UN MOMENT DE FANTAISIE AVEC ROSSINI »

En introduction de ce concert, vous entendrez « Il Carnevale di Venezia », un quatuor vocal composé en 1821 ou Rossini nous présente de pauvres aveugles mendiant pendant le carnaval. 

L’oeuvre écrite à l’origine pour être accompagnée au piano, a été orchestrée par Jean-Pierre PRAJOUX.

 

Rossini écrit la « Petite messe solennelle » en 1863. Le compositeur a alors 71 ans et a officiellement pris sa retraite depuis 34 ans. Composée à la demande du comte Pillet-Will pour son épouse Louise, Rossini décrit son œuvre comme son « dernier péché mortel de vieillesse ». 

La messe est destinée à être jouée dans des salons plutôt que dans des églises et est à ce titre écrite au départ pour un petit effectif : 4 solistes, un chœur mixte, deux piano-fortes et un harmonium. L’idée première de Rossini était de remplacer l’harmonium par un accordéon, mais l’instrument est jugé à l’époque comme trop populaire pour un cadre religieux. C’est ce faible nombre d’exécutants qui vaut à la messe le qualificatif de « petite », contrastant avec les œuvres sacrées aux dimensions monumentales de l’époque. 

Malgré cela, l’écriture de Rossini est prolifique et généreuse. Le « Christe eleison » évoque l’écriture des motets de la renaissance de Palestrina, les grandes fugues rappellent l’écriture de Bach, et un caractère résolument moderne se glisse dans d’autres parties, telles que le « Crucifixus », que certains vont jusqu’à décrire comme précurseur du blues. La musique y est tour à tour anxieuse, mélancolique, dramatique ou facétieuse, reflétant toutes les facettes du caractère musical du compositeur.   

La version que vous entendrez ce soir a été orchestrée par Rossini lui-même en 1867, afin de convenir à un effectif plus important et à des lieux de plus grande envergure. Cette version ne sera créée qu’en 1869, après la mort du compositeur. 

La petite messe solennelle comporte une dédicace au « créateur », en forme de boutade : 

« Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique? J’étais né pour l’opéra buffa, tu le sais bien! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le paradis. »

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